Mardi, 1er Mai 2018 dernier jour de retrouvaille Afrique-Amérique. Si ce jour est consacré pour la fête du travail chez les uns, il en est autrement pour ces activistes Panafricains venus d’horizons divers. De la Martinique au Sénégal en passant par la Guadeloupe et la Guyane ils ont tous répondus à cette journée dédiée à la reconnexion après trois(3) jours passés à Gorée. Lors de cette journée, de 9h30 aux environs de 19h au restaurant Nubian Point E Dakar, toute la discussion était autour de : reconnexion, Tsunami du retour, de Mouvement mondial qui part de l’Afrique et qui revient vers l’Afrique, de paix, de justice, d’égalité…
Le MIRE ( Mouvement International pour les Réparations), mouvement organisateur de cet événement, un mouvement qui est né dans la diaspora afro-descendant et africain de France ils ont créé le Mire France et ensuite d’autres émanation du MIRE dans les territoires qui sont actuellement sous domination française(les territoires qui sont habités par les afro-descendant Martinique, Guadeloupe ; Guyane) et donc , chacun a son niveau en terme des actions qui sont multiples le MIRE a repris en son compte l’idée de Monsieur Malsar qui était donc le fameux CONVOI pour les réparations parce que, quand ça était initié par monsieur Malsar le MIRE n’existait pas au marché de fer. A l’occasion de la commémoration de la lutte anti esclavagiste en Mai de chaque année il y’a un convoi qui est organisé qui part de Sainte-Anne qui est une pointe de l’ile sur le chemin ont fait des manifestations qui est de la réparation. On est reçu par les différentes autorités qui veulent bien nous recevoir parce que, ce n’est pas toujours le cas. Désormais, c’est le MIRE qui gère le convoi qui a une réputation un petit peu internationale puisque Hulo Gullabert a eu l’occasion de venir, on invite divers personnes de pays africains à nous rejoindre et à marcher avec nous. Nous confi Marie Louis Duhamel avocate du MIRE dans le cadre des réparations.
Toujours, selon elle : « Le MIRE, mène un combat juridique mais d’autres combats aussi. Le combat juridique consiste à introduire des procédures contre l’Etat français pour demander réparation. Alors, le MIRE le fait en tant qu’association ayant pour objet la défense de la mémoire des africains déportés et réduit à l’esclavage. Le fait de demander réparation est un moyen de défense de la mémoire de nos ancêtres et puis, on fait ces procès contre l’Etat français on demande aussi aux gens de la population personnes physique comme ceux qui se sentent concernés de se joindre au MIRE pour soutenir le procès c’est-à-dire, faire également le procès à leur nom. »
C’était aussi l’occasion d’inviter ceux de l’autre bout du continent et qui sont en réalité de ce continent de venir s’installer chez eux comme le disait Marcus Garvey : « Comeback to Africa ». En ces termes, ils l’ont formulé : « inviter les afro-descendant à venir s’installer en Afrique » ils parlent même de tsunami du retour.
Pour Hulo Guillabert, l’une des organisatrices de cet évènement, il faut une reconnexion sur le plan économique. Cela est renforcé par les autres intervenants alors, c’est George Emanuel germani avocat intronisé prince du royaume Dalada au Benin et, leur ambassadeur pour la diaspora qui parle de reconnexion sur le plan juridique et aérienne.
Coumba Toure, coordinatrice de Africans Rising pense elle aussi qu’il est important de dire que l’économie mondial telle qu’on la connait et telle elle est pratiquée aujourd’hui, elle est raciste, elle est sexiste et, elle est suicidaire. Elle poursuit, nous sommes considérés comme le perdant de ce type d’économie. Parce que, c’est un modèle économique qui est basé sur l’exploitation, la souffrance et le vol tout simplement. Alors, il y’ un dilemme, nous ne voulons pas rester derrière, nous ne voulons pas être ce qu’on considère comme les pauvres et les laissés en compte mais, nous ne voulons pas non plus marcher sur le pas et faire à nos gens ce qu’ils nous ont fait. Parce qu’aujourd’hui, parmi les africains, qui se tapent la poitrine et disent que eux ils ont réussis souvent, c’est au détriment aussi des gens de mon peuple. Alors, c’est pour ça qu’il y’a lieu de réfléchir ensemble, de parler d’une économie alternative, de trouver le moyen de s’occuper de nos gens, de manger, de boire, de se vêtir, d’être heureux, d’être joyeux, de produire de l’art, d’éduquer nos enfants mais de le faire avec un modèle qui est différent de ce qui nous ai proposé. C’est possible ! Nous connaissons tellement de gens, tellement d’africains qui ont pris les pistes des alternatives et ils n’ont pas commencé aujourd’hui, ils l’ont toujours fait. De ma petite mémoire, je peux citer au moins 500 africains qui ont développé des méthodes économiques alternatives sur tous les plans. Elle cite l’exemple de la muraille verte : « la muraille verte dont vous parlez, je connais des gens au Burkina qui ont déjà commencé », elle continue en ces termes : « les photos satellites qui sont prises montrent que les gens sont entrain de stopper le désert, ils sont en train de le faire, c’est des gens qui le font depuis 25ans, 30ans. Les modèles existes, c’est à nous maintenant de les rendre visibles et de les partagés entre nous et de faire ce qu’il faut » (…) elle termine avec ce message frappant : il faut qu’on leur montre le chemin et, c’est possible. Ce que nous savons c’est que, c’est la générosité, c’est donner qui donne vie, ce n’est pas prendre et ça, il faut qu’on l’apprenne non pas à nos enfants, mais au reste du monde»